top of page
Photo du rédacteurSheima BELGHITH

Un tunnel noyé dans les ombres, partie 2

La pression sur mon avant-bras était oppressante. Il me trainait le long de corridors. J’avais perdu mon sens de l’orientation dès le deuxième virage et la troisième porte blindée. Son souffle était bruyant. A chaque respiration je pouvais sentir sa frustration et son stress. Les trois hommes qui nous accompagnaient étaient anormalement silencieux. On ne pouvait entendre que le son des talons claquer contre le sol et les voix étouffées derrière les portes que nous passions.


Nous nous arrêtâmes devant une porte en acier. Je sus que cette porte était plus importante que les autres à la manière dont il serrait sa main autour de mon bras.

Tel un pianiste, il composa le code de la porte métallique qui s’ouvrit sur une pièce qui ressemblait à une cellule de prison. Je fus poussée à l’intérieur et la porte se referma.



16 heures plus tôt.



Le Commandant entra dans une immense salle remplie d’hommes et de femmes transpirants sous la pression. Il se sentait compressé dans son uniforme mais sa respiration était paradoxalement régulière. Il frappa du pied et tous se levèrent d’un bond. Il avança jusqu’au premier bureau et posa ses paumes à plat. Derrière lui, tous se remirent au travail. L’immense écran qui se tenait devant le bureau du Commandant peignait l’avancement de la mission.


« Je veux une image dans un rayon de 150km autour d’Hérat ! », ordonna le Commandant à son équipe.


« Nous avons quatre satellites sur la zone Commandant », lança une voix.


Le commandant s’assit sur son fauteuil, plaça son microphone au-dessus de ses oreilles et appuya sur le bouton rouge.


« Appel aux Escadrons 344, 256 et 785. Chargement A400M 4, 5, 6, 7. Equipement des troupes. », lança-t-il d’un ton dur.


Le Commandant se redressa dans sa chaise. Sa gorge s’asséchait. Ses mains devenaient moites.


« Les troupes sont prêtes Commandant. » lança Martin.


Le commandant reposa son index sur le bouton.


« Rassemblement des troupes ! », ordonna-t-il.

« Décollage A400M 7 », communiqua Martin aux troupes depuis son poste.

« Décollage A400M 6 »

« Décollage A400M 5 »

« Décollage A400M 4 »


Les images de la zone défilèrent sur l’écran, le Commandant agrippa sa chaise dès que les premiers avions entrèrent au-dessus de la zone.



Trente minutes plus tard…



Les soldats sortirent accompagnés d’une jeune femme. Elle ne tenait pas sur ses jambes comme si toute sa force avait été vidée de son corps.

PARTIE 1 | A SUIVRE…
76 vues0 commentaire

Comentarios


ARTICLES RECENTS

bottom of page