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L’avenir du moteur turbopropulseur

L’utilisation du Turbopropulseur est très spécifique aux vols régionaux. C’est pourquoi des compagnies comme Hop ! et d’autres en utilisent pour des vols entre différentes villes françaises. Mais pourquoi ce type de motorisation est-elle utilisée exclusivement pour des vols court-courriers et pas pour des vols plus longs comme des moyen-courriers voire des long-courriers ?

De plus, un avantage notable des turbopropulseurs est qu’ils peuvent s’avérer plus économiques et écologiques que les turbofan. En effet, un ATR 72, l’un voire le plus connu de tous les turbopropulseurs, consomme en moyenne 810 litres de carburant par heure alors qu’un B737 en consomme en moyenne 3000 litres par heure. Cela représente une économie considérable de plus de 2 litres par heure et par passager.



ATR 72 de HOP !, Air & Cosmos


Seulement, aujourd’hui, les turbopropulseurs ne sont pas utilisés pour les longs vols pour 3 raisons principales : le nombre de passagers qu’ils peuvent emporter relativement faible, leur faible vitesse de croisière et leur faible distance maximale franchissable. En effet, pour illustrer cela, on peut comparer les avions munis de turbopropulseur aujourd’hui avec les petits turbofan comme les B737 ou bien les Bombardiers CRJ.



Bombardier CRJ-1000 HOP !, francebleu.fr


Par exemple, l’ATR 72, en croisière, peut voler à 554 km/h pour emporter une cinquantaine de passagers à une distance maximale franchissable de 1404km. Ses concurrents quant à eux, volent aux alentours de 850 km/h et peuvent emmener entre 100 et 230 passagers à une distance de 3600km pour le CRJ et jusqu’à plus de 5000 km pour le B737.

C’est pour cela que les turbopropulseurs ne seraient pas avantageux pour des vols moyens voire long courrier. En effet, il faudrait faire plusieurs voyages ou envoyer plusieurs avions pour transporter le même nombre de passagers qu’un B737. Cela n’est donc pas économique pour les compagnies, car elles devraient avoir plusieurs avions dans leur flotte pour aller à une seule destination. Aussi, cela engagerait d’importants coûts de maintenance.

Cependant, malgré ces légers inconvénients, des projets des constructeurs qui veulent relancer la production de ce type d’avions pour la fin de la décennie semblent avoir repris le dessus. Nous vous proposons ici quelques exemples :



· Projet Airbus zero-e

L’un des plus célèbres. Il rentre dans le projet ambitieux du constructeur européen Airbus qui veut développer des avions de ligne fonctionnant à l’hydrogène. Parmi ces avions, il y en a un muni de turbopropulseurs qui sera capable de transporter une centaine de passagers sur 2000km.



Projet Turbopropulseur Airbus zero-e, neozone.org


· Projet Embraer

Il existe aussi un autre exemple de projet d’avion bi-turbopropulseur qui devrait voir le jour avant 2028. Celui-ci est mené par le constructeur brésilien Embraer. Le but serait de créer un avion de 90 sièges pouvant voler à plus de 600km/h, soit une bonne avancée qui pourrait être utile pour les vols régionaux.



Projet turbopropulseur d’Embraer, air-journal.fr



En conclusion, certains constructeurs ont pour projet de se relancer dans la construction d’avions munis de turbopropulseur étant donné l’urgence écologique actuelle. En effet, déjà les turbopropulseurs datant des années 80 étaient moins polluants et consommaient moins de carburant que certains avions de ligne munis de fan. Or maintenant, avec toutes les nouvelles que nous avons, on peut imaginer les progrès que les constructeurs vont faire notamment dans le monde des court-courriers.



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Article écrit par Pierre Couranjou et Jules Jilcot

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